Encore une victoire de la folie : le 18 juin (1), alors que le président Bush s'apprêtait à déclarer son soutien à un Etat palestinien, un kamikaze palestinien du Hamas s'est fait exploser dans un autobus à Jérusalem, a tué 19 personnes et en a blessé 70, dont des écoliers. La rangée de sacs en plastique noirs déposés les uns à côté des autres à terre a serré le coeur des Israéliens ; ce spectacle a aussi éloigné pour longtemps les chances des Palestiniens d'obtenir leur propre Etat. Et, cependant, 80 % des Palestiniens déclarent, selon un sondage paru la veille dans les territoires de l'Autorité, qu'ils continuent d'être en faveur de tels attentats contre les Israéliens. On peut donc en conclure que les Palestiniens font tout pour empêcher la naissance de leur Etat.
De l'autre côté, le gouvernement israélien est acculé, enfermé dans son mode de pensée réactionnel, inflexible et univoque ; il décrète dans la foulée une aggravation de ses ripostes. Désormais, après chaque attentat, les forces de Tsahal reviendront occuper des zones entières de l'Autorité palestinienne, mais elles n'en sortiront pas rapidement et «resteront le temps qu'il faudra jusqu'à la fin du terrorisme»... Or la terreur ne cessera pas, et certainement pas tant qu'un accord politique ne garantira pas aux Palestiniens un Etat souverain ; on peut en conclure que le gouvernement d'Israël a l'intention de réoccuper tous les territoires de l'Autorité afin de garantir la poursuite du terrorisme.
Pourquoi le Hamas