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Libération
TRIBUNE

Un ciel sous contrôle

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par Alain SERRES
publié le 2 juillet 2002 à 0h16
(mis à jour le 2 juillet 2002 à 0h16)

Dans un Rebond intitulé «Le ciel ne peut attendre» et publié le 21 juin, M. Jean-Baptiste Stuchlik, professeur associé à Paris-Sud, critiquait la grève menée par les contrôleurs aériens contre le projet de «ciel unique européen». Pour l'auteur, ce projet de Bruxelles doit améliorer la sécurité, la protection de l'environnement et l'efficacité face à «un contrôle aérien français (qui) vit depuis longtemps dans l'opacité d'un système autogéré». Un responsable syndical des contrôleurs aériens lui répond.

Les contrôleurs aériens européens sont des professionnels aux responsabilités incontestables, y compris au niveau pénal. Ayant épuisé l'ensemble des moyens leur permettant d'exprimer leur volonté de parachever la construction d'un «ciel paneuropéen harmonisé», ils ont manifesté le19 juin leur opposition à la vision restreinte d'un «ciel unique» économique, qui entraînerait une désorganisation totale de l'espace aérien supérieur, avec des conséquences graves sur la sécurité.

La solution prônée par la Commission européenne n'est rien d'autre que la transplantation des mécanismes de régulation économique aux prestataires de services du contrôle alors que les solutions pour l'amélioration d'une performance, qui devra être perçue comme globale, sont techniques !

Le découpage de l'espace ne comporte pas de frontières. Entre autres, la Suisse gère une partie de l'espace français et italien, le centre de contrôle régional de Barcelone a délégué une partie de son espace à son équivalent de