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Libération
TRIBUNE

Ce que l'OMC dit des services

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par Pascal Lamy
publié le 12 juillet 2002 à 0h23

Les services jouent un rôle de plus en plus important dans nos vies quotidiennes : tous les jours, nous téléphonons ou nous utilisons l'eau qui coule des robinets de nos maisons. Ils constituent désormais la première activité économique de l'Union européenne : ils représentent plus des deux tiers de nos emplois, et produisent plus des deux tiers de notre richesse (PIB). Leur poids dans l'économie mondiale ne cesse également de croître puisqu'ils sont à l'origine d'1/5e du commerce international ; l'Union européenne, avec un quart de ce commerce, en est le principal exportateur mondial.

On sait moins que les services sont aussi un secteur d'activité économique essentiel pour les pays en voie de développement : ils génèrent en moyenne 50 % de leur PIB et constituent, par exemple, 1/5e des exportations des pays africains ou près du tiers des exportations indiennes. A l'échelle mondiale, une plus grande ouverture du marché des services est donc un enjeu de développement essentiel pour l'ensemble des pays, quel que soit leur niveau de développement.

Les négociations sur les services (AGCS : accord général sur le commerce des services) entamées à l'OMC en 2000 entrent maintenant dans une phase déterminante. A Doha, en novembre dernier, tous les membres de l'OMC s'étaient engagés à préparer, pour cet été, une liste détaillée des domaines dans lesquels ils souhaitaient obtenir de leurs partenaires une plus grande ouverture de leurs marchés. Forte des intérêts légitimes qu'elle doit dé