Les Français se désintéressent de la gestion des affaires publiques car ils doutent des promesses faites par les hommes politiques ! Ils s'interrogent également sur leur capacité à gérer correctement le bien commun ! Tout cela nous l'avons lu et entendu dès le premier tour de l'élection présidentielle passée. Si l'explication n'est pas suffisante pour justifier ces votes massifs inutiles, voire dangereux, aux extrêmes de notre échiquier politique, elle n'est pas non plus complètement fausse. La manière dont nous gérons, par exemple, notre système de santé ne peut qu'apporter de l'eau à ce moulin. Or, la santé est un sujet majeur pour chacun d'entre nous. Il touche à la préservation de la vie, de la sienne mais aussi de celle de ceux que l'on aime. Mais c'est également un problème économique de premier rang.

Nous avons la chance de disposer en France d'un système socialisé de prise en charge d'une partie de nos dépenses. S'il est efficace, en matière de remboursement, pour nos dépenses hospitalières, il l'est moins pour celles concernant la médecine de ville. Mais, dans ce dernier cas, il est complété pour la majorité d'entre nous par un autre système à but non lucratif et lui aussi faisant appel à la solidarité : la mutualité. Cela signifie que les Français déboursent 141 milliards d'euros chaque année pour la santé et que, pour l'ensemble des professionnels de santé, le «marché» est totalement solvabilisé. Notons également qu'il est en perpétuelle progression. Dès qu'il s'ag