Depuis plusieurs semaines, l'Association des départements de France relayée par le gouvernement s'alarme de la montée en charge très rapide de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et du risque de dérives financières. Le ministre des Affaires sociales vient d'annoncer sa volonté d'en réduire le coût.
Il est de bon ton dans ces périodes d'alternance politique d'invoquer l'incurie et l'irresponsabilité du gouvernement précédent. L'allocation personnalisée d'autonomie n'échappe donc pas à cette critique en règle même si, au passage, on fait l'amalgame entre pseudo-révélations et véritables informations. En effet, les chiffres annoncés sont ceux à partir desquels nous avions travaillé pour la mise en place de cette nouvelle prestation ; certains font semblant de découvrir que l'APA, comme toute politique sociale ambitieuse a un coût, un coût si important que le gouvernement socialiste aurait voulu le cacher. N'en déplaise à ceux-là, les débats conduits à l'Assemblée et au Sénat par Elisabeth Guigou et moi-même ont été d'une totale transparence et les enjeux, tant institutionnels que budgétaires, ont été mis sur la table.
Je rappelle que les départements bénéficient, pour financer l'APA, d'une aide de l'Etat représentant la moitié de l'effort supplémentaire nécessaire, alors qu'ils assuraient seuls la charge de la prestation spécifique de dépendance (PSD) et de l'allocation compensatrice tierce personne (ACTP). De plus, le législateur peut décider, à l'occasion du bilan