Que sont nos amis (1) devenus ? Aujourd¹hui, Jacques Chirac. Plutôt discret jusqu¹à ce Sommet de Johannesburg où, nous serinent les gazettes, il accompagnera Nicolas Hulot, vedette télé, Jacques Chirac a pris des vacances sans paparazzi, non plus sur l¹île Maurice, mais à la Réunion. On veut croire que pour cette fois, il aura payé de ses deniers ses billets d¹avion. Parce que 82 % font, n¹est-ce pas, une somme qui contraint ­ ou devrait contraindre ­ à un minimum de tenueŠ

Jacques Chirac dont il nous souvient tout à coup qu¹il fit, au jour sacré de la fête nationale, l¹objet d¹une tentative d¹assassinatŠ On en avait ouï dire, hors de Paris et en léger différé. Ce minime décalage dans l¹espace et le temps perturba-t-il notre perception de l¹événement ? Six semaines après, nous peinons encore à en prendre la mesure. Il est pourtant patent que, ce 14-Juillet, Jacques Chirac fut bien la cible d¹une carabine de calibre 22 long rifle qu¹un incertain Maxime Brunerie brandit sur les Champs-Elysées pour un tir imprécis. Est-ce la personnalité de l¹auteur de l¹attentat (nazillon exalté, interné illico presto dans une unité de soins psychiatrique), qui nous fit regarder le truc comme un fait divers sitôt vu à la télé-sitôt oublié et des plus anodins ? Ou bien est-ce celle de la victime potentielle, dont on ne parvient décidément toujours pas à énoncer sans se pincer la qualité de président de la République ? Même les réactions diplomatiques et mollement offusquées que l¹affaire suscita