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Libération

Nos amis (4) Messier

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publié le 30 août 2002 à 0h47

Que sont nos amis (1) devenus ? Aujourd'hui, Jean-Marie Messier. A l'heure où le sommet de Jo'Burg taille les costumes de la mondialisation telle que M. Vivendi la rêva tout haut (et continue de la rêver tout bas), il ne serait pas décent que ne soit pas évoqué celui que même la couverture de Paris Match n'appelle plus par son affectueux sobriquet de JxM ­ signe discret mais patent d'une déchéance. (La rime avec ambulance appelle la question de savoir s'il convient de tirer sur celle-ci, au risque d'érafler au passage les actionnaires mineurs que Messier aurait engloutis avec lui en ses enfers boursiers. Réponses : 1) On va se gêner, tiens ! 2) Il n'y a pas de «petits» actionnaires. 3) Pour lui, ça continue de rouler, merci.)

Le feuilleton de sa dépression ou de son recyclage et mille rumeurs qui font le sel de la vie d'un ex-maître du monde contribuent à conserver le secret le mieux gardé de l'année, relatif au montant de ses indemnités de... comment dit-on ? sortie ou départ, quand on ne saurait décemment parler de licenciement ? De Messier, on sait seulement qu'il est encore administrateur de Vivendi Environnement (dont il préside le conseil de surveillance), de Canal +, d'Alcatel, de Cegetel, d'UGC, de BNP-Paribas, de LVMH et de Saint-Gobain. Ces jetons de sinécures constituent sa contribution au feuilleton de l'été, intitulé «Moralisons le capitalisme». Mais pour qu'il ne nous déçoive pas, il fallait que Messier qui se pique tant de culture écrivît un livre. C'est paraît