Le soutien de l'activité par les politiques conjoncturelles est impressionnant aux Etats-Unis : baisse des impôts (du côté des particuliers, équivalant à 3 points de revenu), hausse des transferts, des subventions (et des dépenses militaires) ; maintien de taux d'intérêt extrêmement bas (1,75 % à court terme). L'administration américaine se déclare prête à accroître encore les déficits publics si c'est nécessaire, la Réserve fédérale à baisser encore les taux d'intérêt ; on est passé d'un excédent budgétaire de près de 3 points de produit intérieur brut en 2000 à un déficit voisin de 2 points de PIB en 2002, les taux d'intérêt à court terme ont baissé de plus de 4 %.
Cette politique a eu transitoirement une efficacité ; on peut acheter des biens durables aux Etats-Unis avec des crédits à 0 % ; les ménages ont renégocié leurs prêts hypothécaires en raison de la baisse des taux d'intérêt à long terme. Ils ont pu réduire leurs charges d'intérêt, et ont donc pu s'endetter à nouveau, ce qui explique le dynamisme du marché de l'immobilier. Malgré la hausse très forte de leur taux d'endettement, les entreprises n'ont pas subi de hausse du service de la dette grâce à la baisse des taux. Au moment où l'emploi recule aux Etats-Unis et où la masse salariale ne progresse presque plus, la baisse des impôts a maintenu une croissance substantielle du revenu des ménages.
Sans cet ensemble de mesures, il y aurait probablement eu une récession violente aux Etats-Unis en 2001 et en 2002, en rais