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Une superpuissance à influencer.

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Depuis un an, les Européens ont passé plus de temps à contester l'hégémonisme américain qu'à tenter de convaincre vraiment leur allié.
par Ezra SULEIMAN
publié le 2 septembre 2002 à 0h49

Un an après l'attentat contre le World Trade Center, le Centre d'études et de recherches internationales (CERI-Sciences-Po) organise le mardi 10 septembre, en collaboration avec «Libération», un colloque «Penser le 11 septembre». Cette journée de débats se déroulera autour de quatre tables rondes: l'incessant retour du mal, les dérégulations économiques, la place des Etats-Unis, acteurs et effets régionaux (Europe, pays arabes, Russie, Chine, Asie orientale). L'article de Ezra Suleiman est le premier d'une série publiée dans les pages Rebonds d'ici au colloque, où l'on retrouvera les signatures de Alain Dieckoff, Marie Mendras, Karoline Postel-Vinay, Jean-Philippe Béja, Christian Lequesne et Zaki Laïdi , tous participants à cette journée avec également Pierre Hasner, Jean-Pierre Dupuy, Daniel Cohen, François Heisbourg.

Inscription obligatoire en contactant : info@ ceri.sciences-po.org.

Les relations entre l'Europe et les Etats-Unis ont toujours donné lieu à des analyses divergentes. Mais depuis le 11 septembre, les traits s'en sont accusés. D'un côté, une langue de bois diplomatique à toute épreuve, partagée par certains analystes. De l'autre, des interprétations très alarmistes sur l'avenir des rapports entre les deux grands espaces politiques que sont les Etats-Unis et l'Europe.

Ce qui est certain, c'est que des tensions nouvelles sont apparues depuis un an. La question essentielle et préalable à toute analyse est la suivante : comment les Etats-Unis ont-ils été transformés p