Tout d'abord, il y eut ce truc anodin (même une chronique, on n'en aurait pas tiré) : vendredi dernier, à l'heure où l'héritière Le Pen prenait d'assaut la tribune de l'université (sic) d'été du Front national, Bernard Antony (1) lâcha un mot dans le micro ouvert d'une radio périphérique. La presse, à ouïr l'enregistrement, y entendit : «Elle est draguable», et ne s'en émut pas plus que cela. La presse sait que Marine Le Pen et Bernard Antony ne sont pas les meilleurs amis du monde (on se bouffe pas mal la gueule, dans ce parti, pour la succession du Führieux) ; mais elle sait aussi, la presse, que pour porter soutane, on n'en est pas moins homme ; partant, la presse rangea les dénégations d'Antony qui prétend avoir lancé «Allez, Dragan !» à l'intention d'un photographe de ses amis au rang d'une pudeur de jeune fille. L'appréciation du vieux sur la plastique de la blonde lui appartenant (des goûts, des odeurs et des couleurs, comme dit l'autre...), on en serait resté là, si Antony n'avait décidé d'en faire une affaire sous forme de pétage de plombs. Après avoir aboyé à la fille Le Pen qu'elle n'était «même pas draguable», il est rentré dans ses foyers d'Albi pour y lancer, depuis son fax, une nouvelle croisade. Pas de bol pour le journaliste radio mis en cause dans ce qui constituerait, selon les termes choisis d'Antony, une «putasserie journalistique», il s'appelle Cohen. Antony, qui radotait encore mercredi dernier que «la banque Rothschild» finance les médias contre l
Antony, brun Vert galant
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par Pierre Marcelle
publié le 5 septembre 2002 à 0h52
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