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Libération
TRIBUNE

Morceaux de la vérité du monde

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par Alain Dugrand
publié le 7 septembre 2002 à 0h54

Samedi

Les «moi» déchaînés

Cote d'alerte, inondations, furie des «moi» déchaînés. Rentrée littéraire. Bernard Frank s'en tient à l'ordre d'évacuation : en septembre, chaque année, il laisse le Nouvel Observateur. Ses grandes vacances. En son absence, j'économise donc quatre fois 3 euros.

Sous la séduisante couverture de la semaine («L'argus du logement 2002»), Bernard Kouchner ­ qui est à la littérature ce que Mao fut à l'urgence médicale ­ chronique Tigre en papier, livre d'un cadre militaire de feu la Gauche prolétarienne (je préférais la version «Tigre de papier» de Pékin-Info, mais suicidaire pour le titre d'un roman). Une phrase du French doctor : «Nos maos adoraient la classe ouvrière. Ils se faisaient donc rouler par les faux prolos et les vrais alcooliques qu'ils recrutaient.»

Esclaves du picrate, calva et Kronenbourg, les pauvres déçoivent toujours les avant-gardes. Ils ne seront jamais sérieux. Remarque à l'intention des romanciers de septembre : quand le «service littéraire» convie un étranger à la famille pour traiter un patient, gaffe ! la cause est désespérée.

Ce matin, une carte postale de Corse. Félix, 11 ans : «Le dimanche 18, on a essayé de faire du canyoning, mais quand nous sommes arrivés en haut, il a commencé à pleuvoir très fort, avec des grêlons très gros, donc nous sommes redescendus très vite. Dans cette tempête, il y a eu deux morts. Bisous.» Beau style. A l'os, au fait, pas une once de graisse. Classique, quoi.

Dimanche

Tout p'tit déjà

Nous eûmes la «nouv