Il y a environ un an, l'écrivain Michel Houellebecq avait accordé à la revue Lire un entretien au cours duquel il avait porté un jugement scandaleux sur l'Islam, les musulmans et les Arabes. Des voix s'étaient élevées alors pour le mettre en garde contre des appréciations irresponsables, susceptibles d'être assimilées à de la discrimination ou à un appel à la haine.
Les suites de la catastrophe du 11 septembre ont donné malheureusement raison à ceux qui, comme moi, craignaient que soit fait l'amalgame entre le terrorisme et l'islam. Aujourd'hui, des associations animées par des hommes blessés par ces propos ou simplement touchés dans ce qu'ils ont de plus sacré ont choisi d'en appeler à la justice, pour faire cesser cette dangereuse dérive qui a déjà fait, hélas, quelques émules depuis.
Il s'agit là de propos délibérés auxquels l'auteur avait refusé de retirer le moindre iota et qui ne peuvent donc être mis sur le compte d'un quelconque délire romanesque.
Le procès qui va s'ouvrir une deuxième fois demain mardi devant le tribunal correctionnel de Paris, repose, en partie sur cette interview dont je rappelle quelques florilèges : «Pour l'Islam, j'exprime plus que du mépris, de la haine... la religion la plus con, c'est quand même l'islam... quand on lit le Coran, on est effondré... la Bible au moins c'est très beau, parce que les Juifs ont un sacré talent littéraire, ce qui peut excuser beaucoup de choses... l'islam est une religion dangereuse et ce, depuis son apparition. H