«Aujourd'hui on ne dit pas un dictionnaire, mais un Larousse», faisait remarquer Agnès Touraine, PDG de Vivendi Universal Publishing, lors de la soirée d'inauguration au Palais de la Découverte de l'exposition du cent cinquantenaire de la naissance des Editions Larousse. L'hommage est remarquable, mais il se pourrait bien qu'il ne soit que la première phrase d'une épitaphe programmée.
Septembre 2002 : le groupe Vivendi Universal est à la dérive, la tempête fait rage, le cours de l'action s'effondre et, comme toutes les coques éventrées, la partie «pourrie» du vaisseau se délite. C'est ainsi qu'on annonce la vente de l'un des piliers sur lesquels repose Canal + : Canal + Technologies, pour... 200 millions d'euros. Il est vrai que, tandis que les salariés actionnaires pleurent sur leur épargne partie en fumée, les banques créancières cherchent à se refaire. C'est la logique du système. Pour la Bourse et la haute finance, point de salut hors d'une stratégie de cessions d'actifs.
Or, là où on aimerait discerner des objectifs clairs, c'est le brouillard. Pas de réponse avant le 25 septembre, date du prochain conseil d'administration de Vivendi, nous annonce-t-on, selon la tactique du fait accompli. En attendant, tout y passe : la presse professionnelle, littéralement bradée, et le groupe Express, tombé dans l'escarcelle de Serge Dassault. Et voici le tour de l'édition, avec l'édition médicale, cédée dans les pires conditions, et maintenant Hougthton Mifflin l'éditeur scolaire améri