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Libération
TRIBUNE

Axe franco-allemand, le seul qui vaille.

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par Martin KOOPMAN
publié le 19 septembre 2002 à 1h03

Il est vrai que les relations franco-allemandes sont en crise. L'Europe de Jean Monnet et Walter Hallstein, de Charles de Gaulle et Konrad Adenauer s'apprête à procéder au plus grand élargissement de son histoire ­ et on cherche en vain les initiatives communes de Paris et Berlin permettant de résoudre les problèmes urgents qui se posent : le financement des trop coûteuses politiques agricole (PAC) et structurelle, l'efficacité et la légitimité démocratique des institutions européennes ou bien la transparence des processus de décision.

Il est également vrai que l'histoire du bi latéralisme franco-allemand est une histoire jalonnée de crises. L'intégration européenne n'a pas progressé du fait de l'éternelle harmonie entre les deux pays. Le secret du succès du moteur franco- allemand se trouve plutôt dans la capacité des deux côtés du Rhin à surmonter des différends pour arriver à un consensus entraînant les autres membres au profit de l'Europe.

Cependant, les prédictions de la mort définitive du moteur franco-allemand se multiplient. Sa lente agonie et son impuissance depuis l'accord des Quinze en 1997 sur l'élargissement à l'Est sont autant de signes inquiétants de l'état de santé des relations bilatérales. Il y a un ensemble de facteurs souvent cités ­ à juste titre ­ pour expliquer les difficultés actuelles : la cohabitation depuis 1997, les élections de cette année, les styles politiques de Gerhard Schröder et de Jacques Chirac, etc.

Les vraies raisons de l'incompréhension f