Dumas, Hugo, Zola... Aux panthéons qui se restaurent, moi aussi, je voudrais apporter mon petit caillou garanti d'époque en citant le vieux Jules Barbey d'Aurevilly, libre plume bien que monarcho-catholique, qui professait en 1864 (j'ai dit d'époque) qu'«il est bon que la jeunesse prenne le dégoût des académies». Le mot m'est revenu lundi à la lecture, dans le Figaro, de Druon Maurice (de l'Académie française) qui rapportait du Maroc, où il s'en fut faire tinter ses breloques multiples, les impressions puissantes que lui avait laissées le festival de Marrakech.
De Druon-de-l'Académie-française, la prose naphtalinée et drôlement surtitrée Franc-Parler génère la pénible impression qu'elle est issue d'un monde mort (pourtant, Druon-de-l'Académie est immortel). On y découvre un «ciel incomparable» sur une cité «grouillante» mais «aux plus anciennes traditions», on y dîne «somptueusement» au son des «rythmes ancestraux des chanteurs berbères» dans «une vaste cour (...) illuminée, sous le projecteur céleste de la pleine lune», et au côté d'«une jeune et jolie actrice qui s'écrie : C'est merveilleux !», ces trésors (1) étant recensés parmi une foule de «plus de mille invités de toute la planète (qui) étaient arrivés par avions spéciaux». Tout le reste est à l'avenant, de sorte que, à part manger des brochettes arrosées de vin de l'Atlas sous d'exotiques moucharabiehs, le lecteur se demande ce que Druon-de-l'Académie est allé faire à Marrakech. Certes, il a assisté au colloque «Pouvo