La loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure, du 29 août 2002 (Lopsi), stigmatise des catégories entières de notre population, y compris les groupes français qualifiés de gens du voyage. Ce texte, ainsi que les débats qui ont précédé son adoption, véhiculent des confusions, des amalgames et des idées fausses, inacceptables.
Selon M. Nicolas Sarkozy, «la question du stationnement des gens du voyage, qui exaspère souvent les riverains, devrait trouver des réponses, ce qui exige que des discussions avec certains pays d'émigration soient engagées, mais aussi, par exemple, que les voitures acquises frauduleusement puissent être confisquées.»
Une confusion totale est entretenue entre les gens du voyage, Français à 95 % depuis des siècles, et les Roms (tsiganes) récemment arrivés des pays de l'Est. Ce sont pourtant deux questions qui amènent des réponses différentes : les gens du voyage veulent disposer de terrains pour s'arrêter temporairement ou y séjourner ; les Roms étrangers demandent des papiers afin de pouvoir travailler et vivre dans des conditions décentes.
Parmi les gens du voyage, environ 300 000 en France (dont 200 000 sédentaires ou semi-sédentaires), certains voyagent pour exercer leurs activités économiques (marchands, vendangeurs), pour des raisons familiales ou religieuses (pèlerinage, missions...). Leurs principales difficultés sont liées à l'insuffisance de terrains adaptés pour permettre leurs haltes. Quant aux autres, ils se confrontent quo