Avec 250 000 nouveaux cas par an, le cancer constitue, en France, un problème de santé publique majeur. Les verrous et les handicaps de ce dossier ont été bien mis en évidence par de nombreux rapports : Sénat, Parlement, Cour des comptes, Cnam. Parallèlement, un certain nombre de cancérologues se sont impliqués pour la lutte contre le cancer avec la Charte du patient et le Cercle de réflexion des cancérologues français créé il y a cinq ans. Les professionnels du Cercle ont eu une démarche civique en dehors de toute considération politique pour sensibiliser les institutionnels et les hommes politiques à ce terrible fléau.
Grâce à l'action de tous, Dominique Gillot, alors secrétaire d'Etat à la Santé, a publié en janvier 2000 pour la première fois un plan anti-cancer qui avait notre adhésion. Ce plan a été repris par Bernard Kouchner, nouveau ministre de la Santé, avec beaucoup de détermination. Malheureusement, les projets de réformes étaient mal ciblés sur le plan budgétaire et n'ont pu être appliqués.
Le 14 juillet 2002, le président de la République, Jacques Chirac, a annoncé que le cancer constituait un chantier et une priorité présidentiels : le Cercle avait été écouté et entendu. Désormais, le dossier cancer est dans les mains du nouveau ministre de la Santé, Jean-François Mattei, avec la création d'une commission institutionnelle de dix personnes.
Aujourd'hui, plus que jamais, le Cercle est attentif à la réflexion et à l'action du ministère. De nombreux avis vont être don