Du nom des habitants de Colombes (92)... Je me souviens de Colombes à cause de son stade, bien sûr, qui fut un temps, durant la seconde partie du siècle dernier, monument national (en ce temps-là, le Millenium Stadium de Cardiff portait encore le beau nom d'Arms Park laissez tomber, les jeunes...). Son stade, et le reste. De ces riantes contrées aux foules alors ouvrières (enfants de Puteaux, de Bezons, de Nanterre et de Gennevilliers), des Céline, des Calet, des Bove et des François Bon tirèrent des pages à pleurer. Avant qu'elles fussent piquetées de tours défensives aux faîtes allumés d'enseignes exotiques et ne vissent leur prospérité s'en accroître d'autant, ces banlieues étaient grises, pauvres, usineuses et profuses en bidonvilles d'où partirent, un soir d'octobre 1961, les cortèges de prolétaires venus d'Algérie que la police de Papon et de la République massacrerait sur les grands boulevards et noierait en Seine. En ces temps-là, Paris était ceint de rouge et Colombes se donnait des édiles issus de partis ouvriers. Ainsi, depuis ces trente-cinq dernières années, Colombes était une municipalité PCF. Tout a une fin ; depuis mars 2001, Mme Nicole Gouetta, de l'UMP, administre la cité et la traite à sa trique. Depuis mars 2001, Colombes change très vite et très fort, vertigineusement vite et fort. Ainsi, promulgué le 6 novembre, l'arrêté municipal ordonnant la fermeture de sa centaine de débits de boisson à 23 heures pétantes, qui émeut ses citoyens et ses limonadiers
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