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Libération

Maurad, ras-la-casquette

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publié le 14 décembre 2002 à 2h08

Non, je ne suis pas un réactionnaire qui critique la télévision actuelle par principe et pour suivre l'avis de certains «bien-pensants». Je ne suis d'ailleurs ni pire ni meilleur, simplement choqué. Combien de critiques avons-nous entendues sur la télé réalité ? Mais il est temps d'ouvrir les yeux, aujourd'hui la télévision vient de franchir une nouvelle étape.

L'émission sans doute critiquable de Fréderic Beigbeder vient d'être remplacée sur Canal +, par souci de rentabilité, par celle de monsieur Maurad. C'est donc (et ce n'est pas réellement là que débute mon mécontentement) un homme de 30 ans, coiffé d'une casquette retournée, qui parle en verlan de manière désinvolte et grossière qui remplace «un intellectuel»... Soit. Je trouve en revanche que la rentabilité ne doit pas forcément entraîner la bassesse d'esprit. En effet, dans cette émission, cet animateur se contente d'évincer ou de récompenser, sur son simple jugement, une personne venue s'exprimer ; si par exemple, il apprécie son prénom, elle pourra rester, alors que s'il n'aime pas son lieu de naissance, elle sera rejetée. Ce nouvel animateur égocentrique prône une grande liberté de parole ; il n'en est rien, les invités n'ont en effet pas le droit d'émettre leur avis positif à propos d'une chaîne concurrente ni ne peuvent parler de choses trop intelligentes que cet animateur serait dans l'incapacité de pouvoir saisir.

De plus, la démagogie est omniprésente dans cette émission. En effet, si la personne interrogée sou