Quelle agréable surprise, pour moi qui suis président de l'association «Les Amis de la Maison de l'Afrique noire à Saint-Denis» (1) de découvrir, jeudi 12 décembre dans la rubrique Rebonds, le titre Pour une Maison de l'Afrique ! La fonction de son auteur, Olivier Poivre d'Arvor, qui est directeur de l'Association française d'action artistique, me laisse même penser que les négociations que nous envisageons d'entreprendre avec les ministères des Affaires étrangères et de la Culture pour faire avancer notre projet se présentent sous des auspices favorables !
Nous partageons entièrement avec M. Poivre d'Arvor deux idées qu'il exprime avec force dans son texte.
Nous sommes convaincus que «l'Afrique mérite vraiment mieux que ce que l'on rapporte d'elle, jour après jour». C'est cette idée que développe M. Cheick Oumar Sissoko, cinéaste devenu ministre de la Culture du Mali, dans le texte qu'il nous a écrit en tant que parrain de notre projet.
Nous sommes également persuadés que la création culturelle contemporaine de l'Afrique doit disposer d'un espace en France. Ce que nous trouvons plus discutable dans le propos de M. Olivier Poivre d'Arvor concerne le public qu'il vise implicitement pour la Maison de l'Afrique, quand il évoque notre «désir d'Afrique» et qu'il exclut l'idée que la Maison de l'Afrique puisse s'installer en banlieue.
Pour nous, la Maison de l'Afrique ne doit pas être réservée aux seules élites qui habitent ou fréquentent la capitale (qui, d'ailleurs, n'hésitent pas à