Menu
Libération

La nécessité de politiques spécifiques à la zone euro

Article réservé aux abonnés
publié le 20 janvier 2003 à 21h54
(mis à jour le 20 janvier 2003 à 21h54)

L'Union européenne s'est construite sur un principe monolithique : certes avec des délais d'adaptation, des exemptions..., les mêmes règles s'appliquent de plus en plus à tous les pays dans les domaines budgétaire, fiscal, social, de la concurrence et du commerce, du droit des entreprises, des normes de l'environnement, de l'agriculture et de la pêche... Même si c'est un processus difficile, qui connaît des retards, des revers, l'idée de base est que les pays membres de l'Union harmonisent de plus en plus leurs systèmes fiscaux, leurs protections sociales ; la manière dont les services publics sont rendus, le domaine des interventions publiques et des entreprises privées ; qu'ils partagent tous le même «acquis communautaire».

Parallèlement, a lieu le débat sur l'organisation institutionnelle de l'Union. Même si les choses sont un peu plus compliquées et plus subtiles, on peut résumer ce débat en disant qu'il oppose les partisans d'un exécutif fort et centralisé, représenté par exemple par la Commission européenne (ce qui n'est le cas aujourd'hui que dans les cas du commerce international et de la concurrence) et ceux du maintien de l'intergouvernemental, c'est-à-dire d'un processus de décision basé sur un consensus des gouvernements des pays membres, thème par thème (économie, agriculture, transports...). On a aujourd'hui le sentiment que, à l'issue de la convention, c'est ce second type d'organisation qui sera retenu. Il a des conséquences différentes, bien sûr, si beaucoup