La société est pleine de contradictions. Ainsi, tout travail d'un enfant de moins de 16 ans est interdit, comme le stipule l'article L 211-1 du code du travail. Mais la section II du code du travail, consacrée à l'emploi des enfants dans les spectacles, les professions ambulantes, la publicité et la mode apporte immédiatement une dérogation à cette interdiction. De fait, tous les médias sont emplis d'enfants : enfants de la pub, de la mode, enfants sur tous les écrans. Alors, comment concilier les exigences du spectacle et le respect dû à l'enfant, sa scolarité, son bien-être, son intégrité physique et morale (article R211-6) ? C'est ici que commence ce que des parents, très désireux de faire tourner leur enfant, des producteurs, pressés de boucler leur casting, interprètent comme une course d'obstacles. Effectivement, il ne suffit pas de vouloir engager un enfant pour que cela se réalise comme c'est le cas pour un adulte. Et pourtant, que d'enfants tellement demandés qu'ils ne peuvent plus suivre leurs études que par correspondance !

Comment laisser se transformer certains enfants en petits singes savants, trop préoccupés de leur image ? Comment ne pas oublier que ces enfants, trop tôt médiatisés, auront peut-être, lorsqu'ils auront grandi et seront moins demandés, le plus grand mal à rester dans l'anonymat et un cursus scolaire normal ? Qu'ils tournent, donc, qu'ils participent à des spectacles vivants, mais avec modération. Laissons les enfants rêver, voire rêvasser, perdr