Nous sommes tous contre le dopage. C'est une chose entendue. En tous les cas contre l'image du dopage véhiculée par le sens commun et qui guide certainement la pensée du législateur : l'utilisation de produits augmentant significativement et artificiellement les résultats et potentiellement dangereux. La lutte antidopage est là pour combattre cela. Mais en pratique que constatons-nous ?
Prenons l'exemple du rugby professionnel français qui, en l'espace de six mois, vient de connaître trois «affaires» de dopage. La première, «l'affaire Martin», a valu à cet ex-joueur agenais d'apprendre en ouvrant son journal qu'il était le «premier cas de dopage aux corticoïdes dans le rugby français». Il devait s'avérer par la suite que ces substances, effectivement détectées lors d'un contrôle, faisaient partie d'un traitement médical légitime et déclaré aux autorités. Mais l'absence de volonté délibérée de «tricher» ne pesa pas lourd face au diktat du contrôle positif et la sentence tomba : 6 mois de suspension avec sursis.
La seconde «affaire» fut celle de Mamulka Magrakvelidze, pilier d'origine géorgienne évoluant en seconde division, dans le club de Brive. Ce dernier se vit interpellé lors de la réception d'un colis venant d'Andorre et contenant des boîtes de stéroïdes. En quelques jours, le joueur se retrouva accusé «d'importation et de trafic de produits vénéneux». Les sanctions ne se firent pas attendre et, alors que l'instruction ne faisait que débuter et sans aucune considération de