George Bush demandait, peu après les attentats du World Trade Center, pourquoi les Américains pouvaient-ils être haïs ? Eux qui tentaient, en tant qu'axe du Bien, d'apporter le progrès civilisationnel au monde, d'apporter leur culture aux pays encore dans l'ignorance des avantages propres à leur puissance. Un an et demi plus tard, il pourrait de nouveau se poser la question, au vu du front mondial contre la guerre et de l'animosité de plus en plus importante des populations civiles face à leur politique internationale. Force est de constater que les attentats du 11 septembre n'ont décidément rien changé au regard que le pouvoir américain porte sur la légitimité de son hégémonie et, au contraire, n'ont fait que renforcer sa prétention à gouverner sans autre autorité que la sienne le devenir géopolitique mondial.
Un tel aveuglement des Etats-Unis ne semble pas pouvoir être changé, tant leur force de conviction dépasse la seule raison ; et, nous le comprenons, comme cela peut déjà être le cas en Israël, aucun autre attentat terroriste ne pourrait les amener à réfléchir sur leur propre identité ou les conduire à une autocritique. C'est qu'à l'évidence nous ne faisons plus seulement face à des considérations politiques ou économiques contrairement à ce que peuvent dire un ensemble d'analyses posant l'intérêt des Etats-Unis, soit en rapport à la domination politique du Golfe, soit en rapport à l'obtention d'intérêts économiques en Irak. Nous sommes en réalité confrontés à l'émerg