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Libération

Ils n'étaient pas très pressés nos ""libérateurs""

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publié le 15 mars 2003 à 22h05

La Première Guerre mondiale avait fait couler des flots d'or à travers l'Atlantique par la vente de fournitures de guerre aux peuples d'Europe. Après Verdun qui avait mis fin aux possibilités offensives de l'Allemagne, les Etats-Unis volaient au secours de la victoire... en 1917, en envoyant en France son American Legion commandée par le général Pershing qui venait, l'année précédente, de diriger l'invasion du Mexique soldée par l'assassinat de son Président et l'intronisation à la présidence, par les militaires américains, d'un gangster notoire à leur dévotion, le «général» Huerta.

Le même scénario se reproduisit à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Volant une fois de plus au secours de la victoire, les Américains débarquèrent le 6 juin 1944 après que l'armée allemande fut brisée à Stalingrad où elle perdit 400 000 hommes, dont 140 000 prisonniers. Les troupes américaines perdirent dans l'opération du débarquement moins que les Allemands dans le seul bombardement de Dresde, ville ouverte, 135 000 morts civils et la moitié moins que les Japonais en deux jours de bombardement d'Hiroshima et Nagasaki.

C'est avec quelques milliers de soldats américains tués, contre vingt millions de Soviétiques, que les Etats-Unis se proclamèrent «libérateurs».

Nous n'aurions pas rappelé ces vérités historiques si les médias d'outre-Atlantique n'attaquaient pas si mensongèrement et avec une telle agressivité notre peuple et l'Europe en général.

Dominique Mattei

(Jacques Regard, dans la Résistanc