Au ministère de l'Intérieur, dans le bureau de Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy, agité
Une bavure encor, trois en une semaine,
Et là deux évasions, ma tâche est inhumaine...
Jean-Paul Proust, préfet de police de Paris
Pourtant la délinquance est en baisse à Paris...
Nicolas Sarkozy
De neuf et trois pour cent. A ces mots tu souris,
Satisfait de bien peu. Mais regarde ces casses
En plein jour, sous nos yeux, pendant que tu jacasses.
Je veux des résultats. Fais honneur à ton nom (1) !
Et tous ces sans-papiers à qui l'on répond «non»,
Si j'en accepte cent, ils sont mille en cohorte,
Poussés par l'abbé Pierre jusque devant ma porte.
Un conseiller
Multipliez, monsieur, c'est enfin le moment,
Les actes d'expulsion. Vous êtes trop clément.
Nicolas Sarkozy
Moi, clément ? sot !
(Tonnerre, éclairs, le spectre de Clemenceau apparaît.)
Le spectre de Clemenceau, rogue
Eh bien ? Qui dit mon patronyme ?
Tu prononces mon nom, petit pusillanime ?
Nicolas Sarkozy, tremblant
Par hasard, croyez-moi, cher monsieur Clemenceau..
Le spectre de Clemenceau
Nomme-moi Président, futile jouvenceau !
Et pourquoi ces soupirs et pourquoi ces complaintes ?
Quand j'ai pris le pouvoir (2) j'ai vu bien pires craintes
Car la gauche déjà s'occupant du social
En avait oublié ce problème crucial
Qu'est l'insécurité. Sais-tu que dans la Drôme
Des groupes de malfrats massacraient sous le chaume
Les fermiers isolés, les vieillards, les enfants,
Qu'à Lille et en Touraine ils étaient triomphants,
Que Paris fut longtemps la ville la moins sûre,
Partout le