Je sais que ça phosphore dur dans les médias afin de présenter déontologiquement l'actualité inhérente à la guerre. Mais se pose-t-on les bonnes questions dans les rédactions ? Avant de s'occuper de la forme, ne serait-il pas plus sain de s'interroger d'abord sur la place à laisser à ce conflit ? Certes la phase diplomatique précédente avait un intérêt évident, mais une fois la guerre engagée, à quoi cela sert-il de lui donner une telle importance ?
Ne serait-ce pas tout simplement parce que nous (principalement les hommes) ressentons au fond de nous un plaisir malsain à suivre le déroulement des guerres ? Quel petit garçon n'a-t-il pas fait joujou avec des armes, hier dans les champs ou terrains vagues et aujourd'hui sur des ordinateurs ou consoles ? Un très vieil instinct belliqueux se réveille facilement et nous attire effectivement vers ces nouvelles bombes ou autres tactiques guerrières.
Quelle aubaine pour les médias qui ont une belle audience garantie pendant plusieurs semaines. Mais dans le fond, est-ce de l'information et en quoi nous est-elle utile ? En effet, nous savons que l'armada anglo-américaine en découd avec une armée sans commune mesure et que, tôt ou tard, l'objectif sera atteint. Alors un petit compte rendu quotidien suffirait à nous tenir informés. Pourquoi se demander s'il faut relayer tel discours, telle information ou commentaire, montrer tel prisonnier ou cadavre. Pourquoi prendre le risque inévitable de servir d'intermédiaire à la propagande qui devi