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Libération
TRIBUNE

Pourquoi la récession n'aura pas lieu

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par Olivier Hassid
publié le 3 avril 2003 à 22h34

Le temps est aux prédictions économiques alarmistes. Nos conjoncturistes ne parlent plus que de récession, de cercles vicieux ou encore de croissance nulle. Il est vrai que la guerre en Irak véhicule de l'incertitude qui altère la confiance de l'ensemble des agents économiques (ménages, sociétés financières et non financières, etc.) Mais, pour autant, faut-il être si pessimiste ? Nous ne le pensons pas, pour trois raisons essentielles.

Premièrement, les nouvelles technologies n'ont pas encore donné leur plein rendement. Il faut imaginer qu'en France, les ménages ayant accès à l'Internet haut débit n'étaient qu'environ 3 % au début de l'année 2002, ce qui est ridicule. De manière plus générale, un certain nombre de progrès techniques apparaissent dans les secteurs de la santé, de l'agroalimentaire, qui laissent entrevoir des potentiels de croissance phénoménale.

Deuxièmement, les entreprises font des choix stratégiques qui sont de bon augure. Banni le temps de la croissance externe à tous crins, voilà venu le temps de la rationalisation de leurs activités. Qui va s'en plaindre ? Les entreprises vont peut-être avoir des tailles plus modestes, mais vont être certainement mieux gérées et plus dynamiques. Ce qui laisse présager une capacité de rebond, une fois que la guerre en Irak sera digérée.

Troisièmement, les dépenses des ménages ont des chances de se maintenir, voire de repartir à la hausse. D'une part parce que notre taux de chômage n'est que de 9 % environ alors que durant l