«Une famine s'annonce en Afrique, quelles réactions ? Quelles possibilités d'intervention ?»
Ce questionnement sera à l'ordre du jour de la prochaine conférence-débat des «Dimanches de la vie» animée par Bernard Kouchner, professeur titulaire de la chaire santé et développement du Conservatoire national des arts et métiers. «Libération», partenaire de cette manifestation avec France Culture, publie ici le point de vue d'un des intervenants.
Dimanche 27 avril de 11 heures à 12 h 30 au Cnam, amphithéâtre Paul-Painlevé, 292, rue Saint-Martin, Paris IIIe. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Dans le langage courant et dans celui des médias, le mot Afrique désigne surtout l'Afrique au sud du Sahara, l'Afrique tropicale et ce que l'on appelle encore «l'Afrique noire». La partie septentrionale du continent africain, Sahara compris, n'est plus de nos jours dénommée «l'Afrique blanche», et elle est considérée comme un vaste sous-ensemble du monde arabe. Lorsque les médias évoquent l'Afrique, c'est traditionnellement à propos de sa pauvreté chronique, de la famine qui frappe certaines régions et menace beaucoup d'autres. Depuis une dizaine d'années, surtout depuis le génocide perpétré en 1991 au Rwanda, c'est en raison de la multiplication de «conflits ethniques» (Soudan, Congo, Liberia, Sierra Leone) qui se transforment en atrocités spectaculaires faisant des centaines de milliers de victimes que l'Afrique fait hélas partie de «l'actualité». De surcroît, l'Afrique est la