«Vieillir en bonne santé» est le thème de la prochaine conférence-débat des «Dimanches de la vie» animée par Bernard Kouchner et qui aura lieu le 18 mai à Paris
à 11 heures, dans le cadre du Conservatoire national des arts et métiers. «Libération», qui est partenaire de cette manifestation avec France Culture, publie ici le point de vue d'un des intervenants.
L'extraordinaire allongement de la durée de la vie est un immense privilège des pays développés, et la santé est le plus important facteur d'un vieillissement chaleureux et productif. Le vieillissement est un processus extraordinairement hétérogène que l'on peut influencer. Les facteurs génétiques innés et acquis ne peuvent être encore modifiés mais on peut agir avec détermination et efficacité sur les facteurs d'environnement : facteurs économiques et avancées médicales. Les facteurs socio-économiques expliquent les différences Nord-Sud (l'espérance moyenne de vie à la naissance est de 78,8 ans en France et 37,8 ans au Zimbabwe !) mais aussi les différences de mortalité et de vieillissement entre les différentes couches sociales dans notre pays.
Dans les pays développés, le progrès médical et le style de vie permettent d'entrevoir la prévention de la majorité des maladies liées au vieillissement : maladies cardio-vasculaires, cérébro-vasculaires, ostéoporose, fractures, incontinence, cancers, troubles neurosensoriels et, dans un délai relativement proche, les démences. Grâce à cette prévention, l'espérance moyenne de vie