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Libération

Inégaux face à la grève

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publié le 17 mai 2003 à 23h02

Vive la contestation syndicale concernant la retraite à 60 ans, les trente-cinq heures, la hausse des honoraires médicaux, la prime de pénibilité des transports, la prise en compte des primes sur le calcul des retraites des fonctionnaires, etc.

N'y a-t-il pas des grands oubliés dans vos contestations ? Que faire des employés (ées) du commerce, des chômeurs... Qui se soucie de ces hommes et femmes qui ne disposent pas de syndicat, qui travaillent le samedi et les jours fériés, qui n'ont comme seul interlocuteur que leur patron qui ne leur concède d'augmentation que lors des remises à niveau de juillet pour leur salaire indexé sur le Smic... N'ont-ils pas eux aussi le droit d'exiger que leur train de vie soit relevé vers le haut ? D'accord, pour certains, ils n'ont pas poussé leurs études bien après le bac et alors ! Le droit à une retraite juste et honorable pour tous n'est-il pas le garant de l'égalité ? Faut-il être une personne nantie pour avoir le droit d'être représenté par un lobby. Sans les commerçants (les employés), que feriez-vous les samedis et autres jours chômés pour vous, si vous ne pouviez évacuer votre stress sur ces personnes qui veulent juste travailler dans des conditions moins précaires pour eux, que feriez-vous si après votre travail, vers 17 heures pour certains, vous trouviez porte close au supermarché ou chez votre boulanger. La grève est un droit que certains s'octroient un peu facilement, sans se soucier que la plupart du temps ce n'est pas le pouvoir