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Libération
TRIBUNE

Paris doit garder son cap indépendant.

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publié le 21 mai 2003 à 23h04

Même s'il n'y a pas été mis fin officiellement, la guerre d'Irak est terminée. C'est la fin d'un épisode qui a vu s'affronter ce qu'on a schématiquement qualifié de camp de la paix, où Paris a joué un rôle important, au camp de la guerre, dirigé par Washington. La rapidité de la victoire anglo-américaine, après moins de trois semaines de combats, a été mise en avant pour affirmer que les opposants à la guerre avaient eu tort, car finalement celle-ci a été rapidement et aisément gagnée. C'est d'ailleurs justement parce que, contrairement aux affirmations des partisans de l'intervention armée, l'Irak n'était plus une menace militaire que la guerre a été voulue. Ceux qui se prononçaient contre la guerre n'ont jamais douté de la victoire anglo-américaine. Ce n'est pas la peur d'une défaite qui a suscité des réticences à une intervention militaire, mais ses conséquences à moyen et long terme, tant sur le plan régional que sur l'ordre international. Ils ont toujours dit que les difficultés ne seraient pas de gagner les combats mais commenceraient à leur issue. Pour le moment, leur thèse n'a pas été infirmée par les événements.

Toujours est-il que Paris et Washington doivent redéfinir leur relation largement dégradée du fait de leur divergence sur la guerre en Irak. De nombreuses voix s'élèvent à Washington pour punir la France de son comportement. Opposée à la guerre, la France a cherché avec succès à rallier d'autres pays à son point de vue. On peut s'étonner cependant que le simp