Monsieur le ministre,
Vous avez ouvert, et aussitôt refermé, le débat sur le transfert des personnels non enseignants de l'Education nationale aux collectivités territoriales. Votre lettre du 13 mars à ces personnels, avant que le sujet ne soit soumis au Parlement, donne la mesure du dialogue que vous dites vouloir engager. Or, le transfert de ces personnels aux collectivités territoriales constituerait plus qu'une erreur. Il porterait en fait atteinte à l'unité du service public de l'Education nationale.
Cette réforme n'a strictement aucun intérêt pour ce qui est du fonctionnement des lycées. Bien au contraire, elle introduirait une dualité d'autorité au sein de chaque établissement : le proviseur sur le corps enseignant, le président de région sur le personnel non enseignant. La situation n'est en rien comparable à la situation d'un maire dans sa commune pour les écoles maternelles. Le seul intérêt, chacun l'a maintenant compris, est celui que le gouvernement en attend en matière budgétaire. Vous souhaitez par là limiter pour l'avenir les dépenses de l'Etat à ce qu'elles sont aujourd'hui et reporter sur les collectivités locales les augmentations de charges ou le remplacement des postes aidés que vous supprimez dans le même temps.
Or, vous le savez, les besoins non satisfaits existent, des postes seront à créer pour les nouveaux établissements et le remplacement d'un grand nombre d'éducateurs dont vous avez décidé de réduire les effectifs alors qu'ils sont indispensables au d