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Libération
TRIBUNE

Plus verts que les autres.

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par Marie-Hélène AUBERT
publié le 28 mai 2003 à 23h11

Depuis quelques mois déjà, l'écologie politique fait l'objet de tentatives de recyclage intensif par les formations politiques de droite comme de gauche, interrogeant sur la nécessité d'un parti Vert autonome et laissant entendre que l'écologie serait tombée dorénavant dans le «domaine public». Nul doute que le prochain G8, qui se tient dans quelques jours à Evian, sera de nouveau l'occasion d'envolées lyriques, de mea-culpa et de bonnes intentions, de la part de chefs d'Etat soucieux de se donner une image généreuse, sérieusement écornée par l'aggravation de la fracture Nord-Sud notamment.

Le président de la République lui-même multiplie les discours fracassants sur le développement durable, parle de «révolution écologique» et promet des mesures spectaculaires en faveur des paysans du Sud, et d'Afrique en particulier... tout en s'accrochant à une PAC désastreuse pour ces mêmes paysans, victimesÊen permanence de la concurrence déloyale engendrée par les subventions à l'exportation européennes et américaines. Jacques Chirac n'est en effet pas à une contradiction près dans ce domaine, laissant dubitatifs, médusés ou indignés, les militants écologistes qui tentent de sensibiliser et d'agir pour la sauvegarde de la planète et de ses habitants depuis de longues années, et qui se heurtent en permanence aux lobbies industriels, agricoles, mais aussi technocratiques et financiers, toujours ardemment soutenus par la droite.

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