Deux heures moins le quart après Jean Yanne... Casse-toi, allez, quitte le bal des casse-pieds, rejoins Pétain, Victory, Désiré et les autres, quitte l'asphalte pour que la bête meure...
Nous ne vieillirons pas ensemble, Jean Yanne, liberté, égalité, choucroute, ça te faisait rire un peu pour ne pas pleurer... Un éloge funèbre, Jean Yanne, ça t'aurait fait gerber, ben moi ta mort rien que d'm'en causer ça m'donne envie d'envoyer des mandales dans la tronche à tout c'qui remue... Alors pas d'éloges, non, pas de larmes. C'est la fin du Français moyen préféré des Français, je vois déjà l'hommage de Durand et de tous les tartuffes se prétendant tes amis, Jean Yanne « un grand homme du cinéma et gnagnagna et gnagnagna »... Ça mériterait d'en faire un film, une satire de l'audiovisuel, enfin un truc du genre. Penses-y vieil ours, t'as le temps maintenant... Et puis tu n'as plus tous ces empêcheurs de penser en rond, plus besoin de faire des films alimentaires ou inutiles... Fallait pas, enfant de salaud, pour la mort c'est tenue correcte exigée, on prévient, on belmondise, on agonise, on fait des grands moulinets avec les bras pour nous dire « profitez putain, je suis presque mouru »... On crève pas dans un coin d'ambulance, style profil bas, on meurt pas dans la campagne, style Fantasia chez les ploucs... Bon week-end, Jean Yanne, celui-là sera un peu plus long que les autres, c'est tout...
Toi tu auras vécu ta vie à l'envers. Jamais d'accord avec rien... Les flics, les curés, les