Le Ceri (Centre d'études et de recherches internationales) organise les 12 et 13 juin un colloque «Les opinions publiques face aux enjeux de l'élargissement à l'est de l'Union européenne : acteurs, perceptions, trajectoires politiques». Libération, associé à ce colloque sous la responsabilité scientifique de Jacques Rupnik, publie jusqu'à vendredi des contributions de participants.
Ceri, 56, rue Jacob, 75006, Paris.
Tél. 01 58 71 70 00.
Il n'existe pas vraiment en France de débat sur l'élargissement de l'Union européenne aux Pays d'Europe centrale et orientale (Peco), pas plus du reste qu'il n'en existe sur la Convention. La seule occasion où s'est engagé un débat sur l'élargissement ces derniers temps a été la prise de position de Valéry Giscard d'Estaing contre l'adhésion de la Turquie. Il a porté sur le rapport entre culture et identité politique (comme cela est souvent le cas à propos de la Turquie) et sur la question des frontières finales de l'Union. Pour ce qui est de l'élargissement aux Peco, les efforts du gouvernement sont restés un peu vains. Pour qualifier la position de la société française à l'égard de l'élargissement aux Peco, il convient moins de parler d'une réelle réticence que d'une indifférence résignée.
Les sondages montrent que les Français ne sont pas favorables à l'élargissement de l'Europe. Selon la plus récente enquête de l'Eurobaromètre standard, tandis que 52 % de l'ensemble des citoyens de l'Union soutiennent l'élargissement de l'Union européenne à d