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Libération

Calmer les moustaches

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publié le 18 juin 2003 à 23h26

Pour le Zola de quel Dreyfus se prend-il, Claude Llabres (1) ? Voilà quelques semaines déjà que, hors des pétitions de principe ­ pour que justice se fasse, que le crime soit puni et blanchi l'innocent, etc. ­, on a absolument rien à dire de la sexualité de Dominique Baudis ; parce que, tant qu'elle n'est pas avérée délictuelle, on n'en a absolument rien à foutre. Que des juges ou des policiers aient pu prêter, dans la conduite de certaine enquête, à certaine suspicion, par contre... Ainsi, dans la démentielle affaire Alègre, se surprend-on, au va-et-vient de la rumeur, à perdre tout son Nord. Ce n'est pas rien que l'ex-maire de Toulouse se prévale de sa vertu outragée pour en prendre à son aise avec sa fonction, mais que «les sages» du Conseil supérieur de l'audiovisuel ne s'en offusquent, après tout, c'est leur affaire, de conscience ou de réserve ; certes, on voit mal une CGPME du porno leur demander des comptes à propos de la machination dont elle serait le cerveau ; par contre, Jean-Michel Baylet et sa Dépêche du Midi... Et Claude Llabres, dans cette galère ? Déjà signataire, l'autre jour dans le Monde, d'une défense de l'ex-maire de Toulouse, l'ex-stalinien à la moustache chantante, élu municipal, a mis à feu lundi un comité contre la calomnie, pour la vérité et l'honneur de Dominique Baudis. Avec, dans la corbeille, rien d'autre que sa louable, et amicale, et très sincère indignation devant le développement de sales rumeurs. Il faut hélas déplorer que les vertueuses i