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Libération
TRIBUNE

Le VIH, un serial killer implacable.

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par Christine KATLAMA
publié le 19 juin 2003 à 23h26

«Sida, progrès et déceptions, extension de la pandémie, premiers traitements» sera le thème de la conférence des «Dimanches de la vie» animée par Bernard Kouchner, dimanche à 11 heures au Conservatoire national des Arts et métiers (292, rue Saint-Martin, Paris IIIe). Après le texte de Christian Saout, président d'Aides, paru mardi, «Libération», partenaire de la manifestation avec France 5 et France Culture, publie le point de vue d'un autre participant.

Une nouvelle maladie, un nouveau virus découverts en 1983 : on peut rétorquer qu'il y en a eu et qu'il y en aura d'autres, du virus de l'hépatite C, dans les années 1970, au très récent coronavirus responsable du Sras. Alors, en quoi ce virus VIH est-il si particulier ?

D'abord, il est le premier de l'histoire de l'humanité à s'attaquer directement au système immunitaire, cette mécanique précise et équilibrée, véritable clé de voûte de l'architecture humaine, dont on est loin d'avoir compris toutes les subtilités et qui a permis à l'espèce humaine, depuis des millénaires, de se défendre contre les agresseurs microbiens. Le VIH, tueur implacable, devenait celui qui, grâce à quelques nanogrammes de matériel génétique, est capable de mettre à terre un organisme humain en étouffant petit à petit ses moyens de défense.

En effet, le VIH ne fusille pas sa victime en quelques jours, comme le virus Ebola, dans la fièvre et le sang, et ne l'asphyxie pas comme le coronavirus, agent du Sras. Faire disparaître son seul hôte n'est pas astuci