Jeudi, fin de partie sociale du moins, à ce qu'on était censé entendre. Samedi, changement de climat, de saison, d'ambiance, brutal échappement avec, sur l'asphalte festif et poisseux, musique et cinéma deux pour marquer la cadence vers l'échéance de la prochaine fête nationale...
A tous les carrefours, dans le vacarme cacophonique de la com' gouvernementale, on étouffe comme on étrangle. Déchiffrer ses partitions pleines d'hiatus et de contre-temps, c'est coton. Tiens, José Bové entaulé à l'aube de dimanche, au terme d'une nuit partout bruyante et en hélicoptère, s'il vous plaît, quel message est-ce censé véhiculer ? Que force reste à l'ordre public, ou que, le 14 Juillet, à défaut d'annoncer triomphalement l'adoption parlementaire de la réforme des retraites, le suzerain de l'Elysée octroiera sa grâce amnistiante, en apaisante expression de sa mansuétude supra-partidaire ? Deux fers sont au feu où se forgent, selon les règles de l'art, carotte et bâton. Pour purger le corps enseignant, tel (Delavoye) dit jeudi : «La loi, rien que la loi mais toute la loi» ; tel autre (Raffarin) confirme qu'il n'est pas favorable au paiement des jours de grève que personne, sur le pavé, ne s'humilia à lui réclamer ; et samedi, tel syndicat d'abord (mail du Snes de l'académie de Créteil à ses adhérents), le ministre Ferry ensuite (confidence susurrée au Monde), versaient de conserve sur les plaies du mouvement cette lotion anti-inflammatoire : ne seraient prélevés sur les salaires des