Rentrant d'un voyage officiel au Royaume-Uni, Vladimir Poutine retrouve ses bureaux au Kremlin.
Vladimir Poutine, se regardant dans une glace en pied
Je l'ai bien vu à Londres quand les horse guards me rendaient les honneurs : je donne l'impression d'être un peu petit. Il m'aurait fallu un tabouret. Mais comme me l'a expliqué George Bush, les tabourets, c'est plutôt out. Non, ce qui m'irait, c'est un piédestalin.
Le spectre de Staline apparaît dans un nuage de barbelés. On entend des chants de bagnards et des claquements de serrure aussi secs qu'une balle dans la nuque.)
Le spectre de Staline, mâchonnant une pipe vide
Da, da, moi aussi je mettais un tabouret. Mais je faisais régulièrement fusiller ceux qui étaient au courant.
Vladimir Poutine(A part)
Ah, la belle époque ! (Haut et respectueusement)
Vous avez raison, (il hésite)... camarade Staline. Vous permettez, camarade, que je vous appelle camarade ?
Le spectre de Staline
Je vois à ce juste réflexe, camarade Poutine, qu'au fond tu ne m'as pas encore trahi pour un plat de lentilles américaines. Le spectre du camarade Béria m'a donné ta bio avec la mise à jour. Ainsi, comme cela tu as bâillonné la dernière chaîne de télévision, dénommée TVS, qui avait le front de couvrir sa politique effrénée d'agent à double face nippo-germano-trotskiste du manteau de l'«indépendance» dans l'espoir de tromper les forces saines de notre peuple. Je reconnais là les méthodes de fer du KGB. Tu en viens d'ailleurs, cher camarade Poutine, et je t'en féli