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Libération
TRIBUNE

Monsieur Raffarin, faites un geste.

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publié le 3 juillet 2003 à 23h38

Monsieur le Premier Ministre, Face à l'extrême complexité de la situation de blocage actuel qui pénalise à la fois les artistes et techniciens mobilisés pour la défense de leurs droits, les publics déçus dans leur attente de spectacles pour lesquels ils se sont préparés durant des mois, les professions du tourisme, de l'hôtellerie qui vont perdre beaucoup si ce conflit ne trouve pas rapidement une issue positive, nous vous demandons :

­ de surseoir à l'agrément nécessaire à la validation des modifications du statut des intermittents ;

­ de nommer un médiateur qui ait la confiance et l'estime de toute la profession, chargé d'entendre les uns et les autres ;

­ de vous engager publiquement à encourager les partenaires sociaux et le Medef signataires à se remettre au travail dans le sens, ardemment désiré par tous, d'une chasse aux abus, en particulier auprès des entreprises qui sont responsables d'une partie de ce déficit, et de rétablir provisoirement la situation existante avant le 26 juin 2003 en ce qui concerne les durées d'obtention des 507 heures et la durée d'indemnisation ;

­ nous vous proposons par ailleurs d'engager avec votre gouvernement, les syndicats, une vaste concertation durant l'année sur la politique culturelle et les moyens permettant de résoudre d'une façon satisfaisante et pérenne la question du coût et de la prise en charge de l'intermittence en France.

Vous savez que, contrairement aux qualificatifs employés de part et d'autre : «fainéants», «irresponsables»,