Dans une contribution aux pages Rebonds («Un OGM peut en cacher un autre», «Libération» du 11 juillet) Noël Mamère, député (Vert) de Gironde et Jacques Massey, journaliste, mettaient en garde contre les risques d'application militaire des biotechnologies pouvant conduire à de nouvelles armes de destruction massive. Parmi leurs exemples, ils avaient cité «Terminator», un gène qui rend les semences stériles ; et ils en avaient attribué la paternité à Monsanto, «une firme connue pour le défoliant militarisé "agent orange"». Monsanto a tenu à répondre à cette mise en cause ; les deux auteurs répliquent à leur tour.
Les auteurs de l'article attribuent à Monsanto la création de la technologie de contrôle de l'expression et de protection des gènes, surnommée «Terminator». Cette affirmation est fausse. Cette technologie n'a jamais appartenu à Monsanto.
Elle fait l'objet d'un brevet déposé par le ministère de l'Agriculture américain (USDA) et une société semencière, Delta and Pine Land. L'amalgame est lié à l'annonce de l'intention de fusion entre la société Delta and Pine Land et Monsanto au printemps 1998 ; cette intention n'a pas été poursuivie. Le brevet en question est aujourd'hui toujours détenu par l'USDA et Delta and Pine Land.
Courant 1999, suite à la controverse qui s'est développée à propos de l'impact potentiel de ces systèmes de protection des gènes dans les pays non industrialisés, et bien que n'étant pas directement concerné par la technologie dite «Terminator», Monsanto,