«Dans l'absolu, je trouve aux médias les pires défauts mais j'estime tout de même qu'ils se sont nettement améliorés au fil du temps et surtout lorsque je les juge plus concrètement, sur leur traitement d'événements bien précis, je les trouve finalement assez bons.» «Pour m'informer, je regarde avant tout la télévision ou la radio, et pourtant, c'est la presse quotidienne que je juge la plus crédible et la plus fiable.» Voici en langage simple quelques-unes des intéressantes contradictions caractérisant les rapports des Français à leurs médias, révélées lors de l'université d'été de la communication d'Hourtin (Gironde), du 25 au 29 août, par une étude réalisée par BVA pour Libération (parue le 27 août). Elles nous renvoient l'image d'un rapport des Français aux médias à la fois complexe et paradoxal.
Complexe car, si du point de vue de la perception globale, les Français sont extrêmement sévères les médias seraient grégaires, superficiels, complaisants avec les puissants, irrespectueux de la vie privée des gens et surtout trop élitistes , ils reconnaissent aussi qu'ils «se sont améliorés depuis dix ans». Et qu'ils ont bien choisi et traité les événements qui ont marqué l'actualité médiatique de l'année. Sur les 14 faits d'actualité les plus marquants de 2003 testés par BVA, 9 ont intéressé une majorité de Français et tous ont été, selon eux, bien traités par les médias. L'accord dont bénéficient aujourd'hui les médias dans le traitement de la crise irakienne (plus de 6 per