Le débat sur l'éducation est lancé par des impulsions au plus haut niveau. Celle du président de la République lors de son interview du 14 juillet, rappelant que l'on a transféré sur l'école un certain nombre de responsabilités qui n'étaient pas, en réalité, les siennes et proposant l'ouverture «d'un vrai dialogue de façon à avoir un diagnostic partagé (...) qui devrait permettre ensuite de faire une véritable loi-programme pour l'école», considérée comme une des grandes priorités. Celle du Premier ministre lors d'un comité interministériel d'importance sur ce sujet, le 28 juillet. Préalablement, les ministres en charge de l'Education, lors de leur audition par la Commission culturelle de l'Assemblée nationale, avaient mentionné l'importance de ce diagnostic, la nécessité de réconciliation de l'école avec la nation et noté, entre autres, le fait que «désormais pour enseigner, il ne suffit pas d'être bon dans sa discipline. Il faut réunir d'autres compétences, ce qui rend nécessaire de repenser le métier d'enseignant». Nous le rappelons depuis longtemps, mais sommes très satisfait qu'un ministre le dise clairement.
Notre propos n'est pas ici de débattre les finalités de l'école qui sont de première importance (Quelle école ? Pour quelles missions ?) Notre contribution se veut pragmatique : quel cadre et quelle durée de formation pour ces professeurs à qui l'on demande tant et qui doivent tout d'abord réussir leur insertion professionnelle ?
La durée de la formation est théoriqu