Les 4 000 universités et établissements d'enseignement supérieur qui existent en Europe doivent répondre à de nouveaux défis : une demande accrue de formation supérieure de la part de jeunes Européens, d'étudiants d'autres continents, mais aussi de citoyens de tous âges voulant ou devant adapter leurs connaissances ; la volonté des entreprises de renforcer leurs liens avec les universités ; la nécessité d'intensifier la coopération entre universités et centres de recherche. Nos universités sont-elles bien armées pour relever ces défis ? De plus en plus d'enseignants, de recteurs, de responsables politiques en doutent. La Commission européenne partage ce scepticisme. Sans de profondes mutations, nos systèmes d'enseignement supérieur sont menacés de déclin dans un environnement devenu hautement compétitif.
Que faire pour parer à ce déclin ? D'abord regrouper nos forces en Europe. C'est la démarche qu'ont entreprise une trentaine d'Etats européens, en signant en 1999 à Bologne une déclaration dans laquelle ils s'engageaient à construire un espace universitaire européen, autrement dit à encourager la coopération entre universités, à favoriser des structures d'études universitaires comparables autour de trois cycles de formation, à faciliter la mobilité des étudiants et la reconnaissance des diplômes.
Cette semaine, ministres et responsables universitaires se réunissent à Berlin pour faire le point sur ce qui a bougé depuis quatre ans. Mon opinion est que, si des progrès ont été ac