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Libération
TRIBUNE

Paris-Berlin, un couple dynamique

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par Guillaume Klossa
publié le 17 septembre 2003 à 1h02

Le 22 janvier 2003 dernier, les parlementaires français et allemands réunis dans la salle du Congrès de Versailles fêtaient dans le faste les 40 ans du traité de l'Elysée. A vrai dire, on aurait pu douter de l'opportunité de célébrer le traité conclu entre le général de Gaulle et le chancelier Adenauer tant la déception française fut grande quand, quelques semaines après sa signature, le Bundestag le vidait de toute substance en y ajoutant un préambule rappelant l'attachement de ce qui était encore la RFA au lien transatlantique. Le 18 septembre 2003, date du deuxième conseil des ministres franco-allemands, on ne peut que se féliciter de la solidarité entre les deux pays qui a dépassé toutes les espérances : positions communes à l'ONU sur la crise irakienne à la stupéfaction des Etats-Unis, succès de la contribution franco-allemande à la Convention européenne (présidence stable du Conseil européen, ministre des Affaires étrangères européen, Commission resserrée avec quinze commissaires, élection du président de la Commission par le Parlement européen), succès industriels aussi avec Aventis et Eads...

Certains dénoncent la fragilité du couple franco-allemand, ils ont tort. Il est vrai que la CDU présidée par Angela Merkel a fait preuve de réserve. Il est également vrai que les relations entre les deux pays ont connu quinze ans de tumulte. Pourtant, il est peu probable que la dynamique initiée à Versailles ne soit remise en cause. Les économies des deux pays sont en pleine fusi