Ce n'est pas un hasard si, comme cela s'est récemment produit, la Knesset approuve une déclaration politique stipulant que «Judée, Samarie et Gaza ne sont ni historiquement ni politiquement ni juridiquement des territoires occupés». Il n'est pas plus surprenant que la même Knesset ait voté à une large majorité contre la «feuille de route», un vote que nous avons réclamé pour établir le fait que le gouvernement refuse un processus de paix qui nécessite l'engagement des Israéliens. L'actuel gouvernement de coalition, on ne peut plus radical, rejette en bloc le principe de la feuille de route.
Cette feuille de route est sans doute truffée d'inconvénients, et nous incite à de nombreuses objections : elle ne comporte notamment aucun plan d'action obligeant le gouvernement israélien à prendre des mesures drastiques. Elle laisse au contraire à Israël le monopole, et lui offre la possibilité de différer ses actions sur toute la durée des trois phases prévues. L'aspect le plus désavantageux de la feuille de route concerne cette idée d'un «...tat Palestinien provisoire» occupant à peine 42 % de la Cisjordanie et de Gaza. Ce caractère «provisoire» est d'ail leurs une cons tante de la politi que israélienne dans le conflit israélo-arabe en général, et le conflit israélo-palestinien en particulier. Ainsi, notre principale objection tient au fait que nous allons droit à une situation d'apartheid, avec d'une part l'approbation des Palestiniens et de la communauté internationale, et d'autre