La perversion de la pensée stratégique engagée par les néoconservateurs américains sous prétexte de lutte contre le terrorisme est en passe de déteindre sur le club des puissances nucléaires. Comme aux Etats-Unis, la recherche et la mise au point des nouveaux modèles d'armement en France et au Royaume-Uni précèdent l'habillage doctrinal. Les programmes dits « de simulation des essais nucléaires », en cours de construction à Aldermaston (à l'ouest de Londres) et notamment au Barp (près de Bordeaux), constituent le paravent d'une nouvelle course aux armes nucléaires de « petit calibre » initiée par les « voyous » du lobby militaro-nucléaire.
Aux Etats-Unis, l'administration de George W. Bush vient de confirmer les crédits pour les nouvelles armes nucléaires, communément appelées «mini-nuke» et destinées à pulvériser les bunkers enterrés soupçonnés de renfermer des armes de destruction massive. Sans dommages collatéraux, affirment les experts militaires, qui présentent un tir de «mini-nuke» comme un essai nucléaire souterrain où toute la radioactivité éjectée par l'explosion serait confinée dans une cavité aux parois vitrifiées par la bombe. Ce qu'ils oublient de nous dire, c'est que la méthode employée pour les essais nucléaires souterrains consistait à creuser un puits de quelques centaines de mètres de profondeur au fond duquel on disposait l'engin. On rebouchait ensuite le tout avant de procéder à l'explosion. Un tir de «mini-nuke», évidemment, ne sera pas accompagné de tout