L'évaluation des pays adhérents et des pays candidats à l'Union européenne a fait l'objet d'un rapport, publié mercredi par la Commission européenne, qui vient à point nommé pour faire baisser d'un ton ceux qui n'ont de cesse de reprocher à l'Europe son «déficit démocratique».
Le rapport de la Commission prend acte, cette année encore, des améliorations apportées par ces pays au fonctionnement de leur marché. Epris d'une volonté farouche de rejoindre la famille européenne, ils n'ont, en effet, nullement relâché leurs efforts pour remplir les conditions fixées pour leur entrée dans l'Union. Ne l'oublions pas, ils reviennent de loin. Leur chemin a été semé d'embûches et il est donc normal qu'ils n'en soient pas encore au bout. Ils sont passés, en moins d'une génération, d'un système autoritaire de «parti-Etat» à une démocratie parlementaire, d'un régime collectiviste et autarcique à une économie de marché intégrée à l'économie mondiale. Mesure-t-on l'ampleur des sacrifices exigés de leurs populations qui, du fait des bouleversements économiques et sociaux qu'elles vivent, sont parfois touchées par le chômage ? Ces sacrifices, chacun le sait, n'ont été acceptés que dans l'espoir d'accéder à un monde meilleur : l'Union européenne.
Les faiblesses constatées dans ces pays et qui y retardent la mise en oeuvre de «l'acquis communautaire» sont connues. Elles concernent au premier chef la sécurité alimentaire. Mais, à leur décharge, l'Europe s'est dotée et c'est tant mieux des règle