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Libération
TRIBUNE

Favoriser la démocratie de représentation

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par Faouzi LAMDAOUI
publié le 18 novembre 2003 à 1h56

Le choc électoral du 21 avril 2002 et la participation des Français d'origine étrangère au sursaut républicain devaient régler la question de leur représentativité politique. Cette entrée dans le champ politique n'a pas été correctement perçue par une partie de la classe politique. Le problème se pose avec plus d'acuité chez les Français d'origine maghrébine.

Longtemps enfermés dans des schémas réducteurs, ces derniers ont su faire échec aux stéréotypes. Malgré une discrimination d'autant plus insupportable qu'elle constitue une sorte d'assignation à résidence dans le show-biz ou dans le sport, ils ont su s'imposer comme médecins, chercheurs, chefs d'entreprise, etc. Pourtant, lorsqu'il s'agit de la sphère politique ou médiatique, cette visibilité n'existe plus.

Le débat est aujourd'hui ouvert, mais ne satisfait pas les concernés, tant il occulte des aspects essentiels. Jacques Chirac, par intuition politique en la matière, a compris que la France était plurielle et pense répondre à ses attentes par la désignation de deux secrétaires d'Etat d'origine algérienne. Dans la foulée, cinq secrétaires nationaux issus de l'immigration ont été nommés dans les instances de l'UMP. Mais, si la droite a su capter cet électorat en désuétude, il n'en demeure pas moins qu'elle veille à le garder sous contrôle. Les deux membres du gouvernement, souvent cités en exemple, sont en fait confinés dans des rôles seconds. Pire, on constate un glissement de leurs prérogatives au profit d'un clientélis